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Transcription de la version française de l'épisode 1x03 - L'effroyable tornade

Note : Cette transcription est faite à partir des dialogues de la version française de l'épisode. Ce n'est pas une traduction des dialogues de la version anglaise. Certains mots, expressions ou phrases peuvent donc parfois être différents de ce que donnerait une traduction des dialogues de la version anglo-saxonne. Les descriptions se trouvant en italique ne font pas partie des dialogues de l'épisode et sont insérées pour permettre de mieux situer le contexte. Chaque transcription des épisodes des Mystérieuses Cités d'or comprend toujours quatre parties :


Précédemment dans Les Mystérieuses Cités d'Or...[]

À bord de l’Esperanza, Esteban et Zia découvrent qu’ils portent tous les deux le même médaillon. Après avoir traversé l’Atlantique, leur bateau arrive à l’entrée du détroit de Magellan, là où la mer et le vent se déchaînent pour provoquer d’effroyables tempêtes. Le pilote, Mendoza, se prépare à passer quatre jours et quatre nuits à la barre...

Scène 1[]

Mendoza sort en courant de sa cabine pendant que des marins s’affairent sur le pont. Il aperçoit au loin l’entrée du dangereux détroit.

Mendoza : Excellent, le vent est favorable.

Mendoza descend dans la salle du gouvernail.

Mendoza : Sancho ! Pedro ! Tenez la barre, quoiqu'il arrive !

Pedro : Les autres n'ont pas voulu s'occuper du gouvernail. Ils ont eu bien trop peur.

Sancho : Ils ont eu rai-rai-raison. C'est l'entrée de l'en-l'en, c'est l'entrée de l'enfer. C'est très dan-dangereux.

Pedro : Comment ? Toi aussi tu as peur, Sancho ?

Sancho : Moi ? P-p-peur ? Comment tu p-p-peux, comment tu p-p-p-peux, comment tu peux, comment tu peux dire une chose p-p-pareille ? Tu veux p-p-p-peut-être, tu veux peut-être cacher ta pro-o-o-pre peur ?

Sancho avance vers Pedro et fait tourner le gouvernail.

Pedro : Sancho ! Un peu de sang-froid.

Dans la cabine de commandement.

Gomez : Écoutez bien mes instructions !

Gaspard : Je vous écoute, seigneur Gomez. Haaaaaaa !

Gaspard tombe sur Gomez à cause du virage fait par le bateau.

Pedro : Je te rappelle qu'à notre dernier voyage, j'ai cru que tu étais passé par-dessus bord, et où est-ce que je t'ai retrouvé ? Dans une bouée de sauvetage !

Mendoza : Amenez les voiles ! Dépêchez-vous, le vent va les arracher ! Arrimez tout solidement ! (à Sancho et Pedro) Cramponnez-vous bien à la barre ! Attention, parez à virer... bâbord toute !

Zia et Esteban sont projetés contre les murs de la cabine. Gaspard tombe encore une fois sur Gomez.

Gaspard : Hooaa ! Oh ! Seigneur Gomez, je vous prie de m'excuser, je suis vraiment désolé. Arrête de virer de bord à chaque instant, Mendoza ! Je vais aller lui régler son compte à celui-là... Ha ha ! (Gaspard marche sur le long manteau de Gomez qui, en se levant, fait tomber le capitaine de la garde) Hooo, excusez-moi seigneur Gomez, c'est vraiment pas mon jour !

Gaspard sort de la cabine et est projeté contre une rambarde.

Gaspard : Haaaaaaa ! À moi ! Haaarrrgggghhh !

Scène 2[]

Dans la salle du gouvernail, Perez s'inquiète du travail de Mendoza.

Perez : Hé bien, Mendoza, que se passe-t-il ? Vous faites demi-tour ? Vous avez peur ? Vous fuyez ?

Mendoza : Venez voir et alors vous comprendrez ! Le vent nous est favorable, mais droit devant nous, à quelques encablures, le courant est très violent. Si nous nous engageons dans ce tourbillon, nous serons réduits en miettes. Je crois qu'il est plus sage de faire un détour si nous ne voulons pas y laisser notre carcasse. Qu'en pensez-vous ?

Gaspard arrive au niveau de Mendoza.

Gaspard : Alors Mendoza, pilote à la manque, tu ne peux pas diriger ce bateau un peu plus doucement ?

Mendoza : (moqueur) Retourne donc dans ta cabine ou ta bedaine va t'entraîner par-dessus bord.

Gaspard : Par la malepeste ! Ho ho ho...

Un marin, accroché à une voile, tombe à la mer.

Marin : Ah Ah Ah Aaah !

Mendoza : Ha ha ha !

Perez : Gaspard ! Mendoza a raison. Restez donc dans votre cabine ! Si jamais vous passez par-dessus bord, personne ne pourra vous sauver.

Scène 3[]

L'Esperanza affronte les remous qui règnent dans le détroit de Magellan. À bord, tout est sans dessus dessous. Esteban et Zia sont projetés contre le plafond de la cabine.

Scène 4[]

Près du gouvernail.

Mendoza : Ça y est, nous sommes engagés dans le détroit. Sancho ! Pedro ! Allez prendre la vigie chacun à votre tour et ouvrez l'œil !

Sancho : C-c-c-compris.

Scène 5[]

Sancho est en bas du mât et Pedro à la vigie.

Sancho : Hé ! P-p-p-edro, t'as p-p-p-pas t'as pas le mal de me-mer ?

Pedro : Non, non. Il suffit de pas avoir peur. Il faut bien se cramponner. Tu vois, c'est facile. Ohohoh ouahahah...

Pendant que les deux marins sont à leur poste, Mendoza tient la barre.

Scène 6[]

Plus tard, dans la cabine de Mendoza. La mer est plus calme.

Esteban : Ça fait des semaines que nous avons de la viande salée et de l'eau à chaque repas. J'en ai assez... de cette vieille carne...

Esteban arrache avec les dents un morceau de viande qui vient se coller sur le visage. Zia lui adresse un sourire moqueur.

Zia : Oh oh oh oh oh !

Scène 7[]

Dans la cabine du commandant, pendant que Gomez déguste un bon repas, Perez ne contrôle plus, à cause du roulis, son verre de vin, qui atterrit directement dans la bouche du capitaine Gaspard.

Gaspard : (après avoir vidé le verre de Perez) Commandant Perez, votre vin laisse sérieusement à désirer. Et j'ai remarqué que les rations diminuaient.

Perez : Ne soyez pas trop difficile. Nos provisions ne sont pas illimitées, et nous avons deux bouches de plus à nourrir chaque jour. Ne l'oubliez pas !

Gaspard : Haaa oui ! (Gaspard mord à pleines dents dans un gros morceau de poulet) Ces deux gosses nous enlèvent la nourriture de la bouche !

Scène 8[]

Au gouvernail, Mendoza prend également son repas sous l'œil attentif de son second.

Pedro : Comment fais-tu pour tenir le coup depuis deux jours sans dormir ?

Mendoza : C'est maintenant que ça va être le plus dur, Pedro. Tu peux aller réveiller Sancho, c'est à ton tour de dormir.

Pedro : Oh oui, avec plaisir. Hé hé hé.

Scène 9[]

Dans la cabine de Mendoza. L'Esperanza traverse un orage.

Zia : (se blottissant contre Esteban) Esteban, j'ai peur.

Esteban : T'inquiète pas ! Tu sais que je suis là, à tes côtés. Aahhaha... C'est seulement un éclair.

Des coups de tonnerre se font entendre.

Esteban : (pris de peur) Aahhaha...

Zia : (étonnée de voir son ami défaillir à côté d'elle) Ohhhhh...

Scène 10[]

Près du gouvernail.

Sancho : Oh-oh-oh-oh ! Mendo-do, Mendoza, je crois que nous arrivons dans la z-z-zone des grandes va-vagues.

Mendoza : Cramponne-toi Sancho ! On va les franchir !

De l'eau s'engouffre par-dessus le gouvernail et arrose Pedro qui est réveillé brusquement.

Mendoza : Tiens, puisque tu es réveillé, viens donc me donner un coup de main, tu veux ?

Sancho : Att-ention ! Att-t-tention ! Nous arrivons de-d-d-dessus.

Scène 11[]

Dans la cabine de Mendoza, les enfants sont projetés violemment contre les murs.

Esteban et Zia : Aahhaha...

Esteban : Oh ! Zia ! Ça va ?

Zia : Oh ! Oh ! Si ça continue comme ça, je vais être couverte de bleus. Oh, oh !

Esteban : Ça balance beaucoup moins depuis un moment. Je vais regarder.

Esteban se rapproche doucement de la fenêtre couverte de givre.

Esteban : (étonné) Ho ! Hooo !

Esteban aperçoit des rochers qui se transforment en monstres fabuleux attrapant les navires pour les dévorer tout entier.

Esteban : Oh Zia, il faut que tu viennes voir. Je t'assure, c'est magnifique. Regarde !

Zia se rapproche de la fenêtre au moment où un iceberg se brise.

Zia : Oh c'est un iceberg. Il est en train de se briser. C'est joli.

Scène 12[]

Dans la salle du gouvernail.

Pedro : On va finir par se fracasser sur les rochers.

Mendoza : (observant attentivement la sortie du détroit de Magellan) Tiens bon la barre et cesse de geindre !

Perez : (qui s'était approché du navigateur) Alors Mendoza, comment se présente la situation ?

Un mât tenant une voile se brise et tombe sur l'Esperanza, trouant le pont supérieur jusque dans la salle des marins. Cris "Oh ! Attention !".

Mendoza : Ça y est ! Nous venons de franchir la sortie du détroit. C'est gagné !

Sancho et Pedro : Hourra !

Sancho : On est les m-m-meilleurs.

Pedro : ... meilleurs !

À cet instant, Mendoza s’affaisse, fourbu de fatigue, sous les yeux du commandant de l'Esperanza qui avait rejoint Sancho et Pedro dans la salle du gouvernail.

Perez : (admiratif) C'est incroyable ! Ça fait quatre jours qu'il est debout. C'est la première fois que sa fatigue le trahit.

Scène 13[]

Des marins arrivent près de Mendoza pour le soutenir après avoir accompli une telle prouesse. Cris "Ça y est !" "Hourra !" "On a gagné !" "Ouais". Esteban tire Zia de la cabine.

Esteban : Viens Zia !

Zia : Oui !

Esteban arrive sur le pont et le soleil réapparaît au même instant.

Marin : Oh là là ! Oh le soleil ! Regardez, le soleil est revenu !

Marin : Oh le soleil !

Mendoza : C'est grâce à toi, Esteban. Il n'y a plus aucun doute. Tu es bien le fils du soleil.

Esteban : (étonné) Comment ?

Mendoza : Quand tu es monté sur le pont, le soleil s'est montré aussitôt. (Aux marins) Hé bien voilà mes amis, maintenant n'importe qui peut tenir la barre jusqu'à Lima.

Marin : Hé, tu entends ? Même toi, qui n'es pas très malin, tu vas pouvoir gouverner le bateau.

Rires de tout l'équipage.

Marin : Transportons le pilote jusqu'à sa cabine, il doit être épuisé.

Mendoza : Non, ce n'est rien, ce n'est rien. Quelques heures de sommeil et je me sentirai beaucoup mieux.

Quelques sourires apparaissent sur le visage des marins "Mais oui, mais oui..."

Perez : Mes amis, nous voici maintenant dans l'océan Pacifique. Nous avons franchi le détroit de l'enfer.

Liesse générale des marins "Vive Mendoza ! Vive Mendoza ! Vive Mendoza ! Vive Mendoza ! Vive Mendoza ! Vive Mendoza ! " qui emportent le navigateur jusqu’à sa cabine.

Gaspard : (dédaigneux) Vive Mendoza ?

Gomez : (à Perez, sur la dunette) Faites attention, il est en train de devenir trop populaire.

Scène 14[]

Plus tard, sur le pont. Esteban voit un poisson volant au-dessus de lui.

Esteban : Oh Zia, regarde, un poisson !

Zia : Oh ! En voilà d'autres !

Esteban : Ce sont des oiseaux-poissons ou des poissons-oiseaux ?

Mendoza : (qui a rejoint les deux enfants) Ce sont des poissons volants.

Esteban : Pourquoi volent-ils ?

Mendoza : Hé bien quand ils sont pourchassés par des poissons plus gros qu'eux, ou bien quand une tempête s'annonce, ils prennent la fuite de cette manière.

Esteban : (perplexe) Quels animaux étranges allons-nous trouver sur le Nouveau Monde ? Des poissons qui volent !

Mendoza : Ah ah ah ! Mais faites attention ! Parfois ils volent tellement haut qu'ils peuvent vous frapper la tête et vous étourdir en survolant le bateau.

Zia : Oh ! C'est vrai ?

Mendoza : C'est déjà arrivé à bien des marins. (sérieux) Esteban, c'est ici, sur cet océan que je t'ai sauvé des eaux voici à peu près dix ans.

Esteban : Et c'est là que mon père...

Mendoza : Oui. Il t'a mis dans mes bras et aussitôt après il a disparu.

Flashback sur le naufrage où Mendoza a sauvé Esteban lorsqu'il était encore bébé.

Esteban : Ô père, j'espère que tu es en vie et que tu m'attends quelque part.

Zia : Il est vivant, j'en suis sûre. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'il est vivant.

Esteban : Ah ? Tu le crois vraiment ?

Mendoza : J'en suis persuadé moi aussi, Esteban. Je ne l'ai pourtant aperçu que quelques secondes, mais je suis sûr qu'un homme de sa trempe ne peut pas avoir péri dans la tempête. J'ai vu dans ses yeux la volonté de ne jamais capituler. Je n'oublierai jamais que quand il t'a confié à moi, à cet instant précis, il m'a serré l'épaule comme s'il me disait "Je reprends mon souffle". Esteban...

Esteban : (dépité) Et la vague l'a emporté.

Mendoza : Il a disparu dans la tempête. Le destin lui a fait payer cher cet instant de répit.

Nouveau flashback où on voit le père d'Esteban emporté par la tempête tandis qu'il lance des cris de détresse.

Scène 15[]

L'Esperanza remonte les côtes du Chili.

Scène 16[]

Sancho apporte le déjeuner aux enfants sur le pont.

Sancho : T-t-t-t-tenez l-l-les enf-f-fants. J'app-p-p-porte votre r-r-rr-repas.

Esteban : Hum ! Ha, j'ai une faim de loup !

Esteban examine le contenu de son assiette : quelques haricots et un petit morceau de viande.

Esteban : Hein ? C'est tout ? (reniflant l'eau) Dis donc, Sancho, l'eau a une drôle d'odeur.

Sancho : Faut pas trop f-f-faire le diffi-fi-fi... le difficile. L-l-l-l-les provisions que nous av-v-vions embarquées sont presque ép-p-p-puisées.

Rires provenant de la cabine de commandement.

Esteban : Quand je pense que Gaspard et les autres sont en train de s'empiffrer.

Sancho : Et en plus, ils arrêtent pas de-de-de se plaindre de la nou-nou-nourriture. Ce sont eux qui ont la m-m-m-meilleure part. Enfin le p-p-p-proverbe dit "Qui-qui-qui d-d-d-dort dîne". Enfin o-o-on...

Sancho s'en retourne d’où il était venu.

Esteban : Hum... Il a dit "qui dort dîne".

Zia boit une gorgée d'eau, et recrache tout en laissant tomber son verre d'eau. Zia tousse.

Esteban : Zia ! Qu'est-ce qu'il y a ?

Zia : (entre ses mains) Oh j'ai mal au cœur.

Esteban : Oh, tu n'aurais pas du boire cette eau. Attends !

Esteban se lève.

Zia : Oh, qu'est-ce qu'il y a ? Où vas-tu, Esteban ?

Esteban : Je vais descendre à la cale en rechercher de la fraîche.

Zia : Non, Esteban. Il ne faut pas. Il faut économiser l'eau. Tu sais que le rationnement est très sévère pour tout le monde.

Esteban : Mais rassure-toi, je ne prendrai pas l'eau de l'équipage ! (Esteban pointe un doigt rageur vers la cabine de commandement). C'est dans leurs réserves personnelles d'eau potable que je vais aller me servir. Pour qui se prennent-ils ?

Esteban s'en va dans la cale pour chercher de l'eau fraîche à son ami.

Zia : (en tentant de l'en empêcher) Esteban !

Scène 17[]

La porte de la cabine de commandement s'ouvre brusquement et Gaspard sort, visiblement repu.

Gaspard : Les repas deviennent de plus en plus mauvais sur ce bateau et les portions diminuent chaque jour. (hoquet)

Gaspard ouvre la porte de la cabine des gardes.

Gaspard : Allons vous autres, venez donc faire un peu d'escrime, ça facilite la digestion. (personne ne bouge) Hé ? Ha ! Vous avez peur ? Bande de lâches !

Gaspard claque la porte faisant effrayer Zia. Il s'avance et la voit. Il a toujours le hoquet.

Gaspard : Le gamin n'est pas là ? Oohh... Il prépare sans doute un mauvais coup.

Zia : (surprise) Oh !

Gaspard : Huuummm...

Le capitaine de la garde s’en va tout en continuant à avoir le hoquet.

Scène 18[]

Esteban est à la cale et tape sur des tonneaux pour en examiner leur contenu.

Esteban : Voyons... Où sont les barriques d'eau ?

Soudain plein de petits yeux brillants et menaçants apparaissent par terre.

Esteban : Hein ? Mais qu'est-ce qui fait ce bruit là ?

Des rats se précipitent sur Esteban, qui s'enfuit à toutes jambes pour éviter d'être mordu par les rongeurs.

Esteban : Aaaah ! A moi ! Ah ! Au secours ! Ah ! Les rats ! Y'en a plein la cale ! À moi !

Gaspard, juste au dessus de la cale, est assis derrière un canon. Il commence à rêver...

Gaspard : Si j'avais Mendoza au bout de ce canon... Et Baaaaang !

Gaspard entend les cris d'Esteban "Au secours ! A moi !" et regarde par l'ouverture donnant sur la cale.

Gaspard : Mais qu'est-ce que c'est ? Qui mène ainsi tout ce tapage ? (Un rat sautant hors de la cale s'accroche au nez de Gaspard) Wouah ! Des rats ! Ah ! Au secours ! Ah !

Scène 19[]

Sancho et Pedro, affolés, se précipitent dans la cabine de Mendoza.

Pedro : Viens vite, Mendoza ! Viens vite, Mendoza !

Sancho : Viens v-v-v-vite, Mendo-do...

Mendoza sort précipitamment de sa cabine.

Mendoza : Qu'est-ce qu'il y a ?

Pedro : Gaspard veut mettre Esteban aux fers !

Mendoza : (étonné) Aux fers ?

Scène 20[]

Gaspard, Esteban et Zia sont présentés devant Gomez et Perez.

Gaspard : Ha ! Seigneur Gomez. Je viens de surprendre ce sale gamin dans la cale, alors qu'il était en train d'essayer de nous voler de la nourriture.

Esteban : Je ne suis pas un voleur ! Je voulais seulement prendre de l'eau pure pour Zia.

Gaspard : Pour Zia ? Ha, nous y voilà, tout est clair ! La petite Zia est donc aussi coupable que toi. N'est-ce pas, Commandant ?

Perez : Oui. Pendant une traversée, chacun doit se plier à la discipline et respecter le rationnement.

Mendoza s'avance alors.

Mendoza : Un instant ! Ce ne sont encore que des enfants. Il est inutile de leur parler de discipline et encore moins de rationnement.

Gaspard : Sans blaaaague ? Vous oubliez sans doute que ce sont des passagers clandestins ! Et qu'en plus ils se permettent de nous voler de la nourriture.

Dans un groupe de marins qui regardent la scène, Sancho se cache derrière Pedro.

Sancho : Les gros f-f-feraient bien de manger un p-p-peu moins.

Gaspard : Qui s'est permis ?

Sancho se cache de nouveau derrière Pedro.

Sancho : Une ration pour le capitaine Ga-ga-ga-gaspard égale au moins c-c-c-cinq rations n-n-n-normales.

Gaspard regarde en direction de Pedro.

Pedro : (à Sancho, placé derrière lui) Arrête, Sancho ! Tu vas me faire avoir des ennuis, c'est moi qu'il regarde.

Gaspard : Qui se permet ? Que ce lâche sorte du rang immédiatement ! Je vais lui frotter les oreilles.

Gaspard s'avance vers Pedro. Sancho, qui cache ses yeux derrière ses mains, ne voit pas arriver le capitaine.

Sancho : C'est plus f-f-facile de s'attaquer au-au-aux enfants. C'est t-t-t-ton habitude.

Pedro fait quelques pas de côtés laissant Sancho bien en vue en face du capitaine de la garde.

Sancho : Des enfants s-s-sans dé-défense !

Sancho ouvre les yeux.

Sancho : Ohohohoh ! Que j'ai j'ai... Que...

Gaspard

Gaspard tire violemment son épée, ce qui fait tomber Sancho à la renverse.

Gaspard : Un mot de plus et je te passe par-dessus bord. (Gaspard retourne vers Gomez et les enfants) Tous des mauviettes, des lâches... Gardes !

Les gardes sortent de leur cabine.

Gaspard : Emmenez-moi ces deux-là à la cale et bouclez-les pour vol de nourriture !

Mendoza : (en tentant de le raisonner) Capitaine Gaspard...

Gaspard : Non !

Un garde menace Mendoza d'un fusil.

Garde : Allez, avancez !

Esteban : Non, laissez-nous ! Vous n'avez pas le droit.

Zia : Oh non...

Mendoza : Zia... Esteban... Commandant Perez...

Perez : Mendoza, maintenant que nous avons franchit le détroit de Magellan, je vous dispense de toute réflexion. D'ailleurs je me permets de vous rappeler que c'est vous même qui avez dit qu'à partir de maintenant n'importe qui serait capable de tenir la barre pour conduire ce navire à bon port. Je n'ai donc plus aucun besoin de vous. J'espère que le seigneur Gomez et le capitaine Gaspard feront appel à vos services.

Gaspard : À l'instant même. J'attends ce jour depuis si longtemps.

Mendoza cherche à saisir le pommeau de son épée pour se défendre, mais il s'aperçoit que son arme ne se trouve pas à sa ceinture.

Mendoza : (surpris) Oh !

Gaspard : C'est ton épée que tu cherches ?

Gaspard agite son épée avec des airs menaçants. Un poisson volant vient frapper l'arrière de la tête du capitaine.

Gaspard : Ah ? Qui m'a frappé ? (Gaspard aperçoit alors le poisson) Ooohhh...

Scène 21[]

Un véritable nuage de poissons volant passe au dessus de l'Esperanza. Des marins s'affolent.

Mendoza : Je crois que vous allez avoir encore besoin de moi. C'est signe de tempête.

Gardes : Ooh !

Gaspard : Relevez-vous, mécréants ! Vous n'allez tout de même pas baisser la tête devant des poissons volants ?

Un poisson volant vient s'engouffrer dans la bouche du capitaine.

Mendoza : (pour lui-même) Le vent s'est levé d'un coup. Oh !

Une tornade se forme brusquement à quelques mètres de l'Esperanza.

Mendoza : Là regardez, une tornade. Elle vient vers nous !

Perez : Elle nous rattrape, nous sommes perdus.

Mendoza : Nous allons devoir tout arrimer sur le bateau et amener les voiles.

Gaspard revient à la charge après avoir recraché le poisson qu'il avait dans la bouche.

Gaspard : Allez, en garde, Mendoza !

Perez : Capitaine Gaspard, le moment n'est pas aux règlements de compte. Il faut nous unir. Regardez là !

Le commandant de l’Esperanza montre au capitaine de la garde l’énorme tornade qui s’approche inexorablement du navire en perdition.

Perez : (à Mendoza) Oubliez ce que je vous ai dit, Mendoza. Je vous en prie, prenez la barre et sauvez l'Esperanza !

Gaspard : Qu'est ce qui vous prend, Commandant ? Vous venez de dire à l'instant que Mendoza nous était maintenant inutile.

Perez : Mais c'est que, voyez-vous, la situation est différente. Comment voulez-vous qu'on s'en sorte sans lui dans la tourmente ? Seigneur Gomez, votre avis ?

Gomez : Si à chaque fois qu'on est en danger on a besoin de lui, je ne donne pas cher de votre avenir, Perez.

Perez : Mendoza, mon cher Mendoza ! Je vous en prie, aidez-moi !

Mendoza : Sancho ! Pedro ! Venez vite ici !

Sancho et Pedro accourent.

Pedro : Oui Mendoza, nous voilà !

Sancho : Nous v-voilà !

Mendoza : Pedro, Sancho ! Vous deux, vous allez prendre la barre et vous y cramponner, vous m'entendez ? Chaque homme à son poste. Amenez les voiles et fermez toutes les ouvertures !

Marins : Amenez les voiles ! Fermez les écoutilles ! Les fermetures !

Scène 22[]

Dans la cale où les deux enfants sont enfermés.

Esteban : Que se passe-t-il ? Le bateau tremble et craque de partout.

Craquement de bois menaçants...

Zia : (apeurée) Oh Esteban !

Esteban : Zia, ne t'inquiète pas ! Remarque, jusqu'à maintenant, j'ai été incapable de te protéger.

Zia : Avec toi, j'ai confiance.

Esteban : (étonné) Hein ?

Zia : Esteban, le fils du soleil est avec moi. Je ne crains donc rien ni personne.

Esteban : (gêné) Humm...

Scène 23[]

Une voile se déchire, emportant les marins qui la remontaient.

Marin : Ooh !

Marin : La voile se déchire !

Scène 24[]

Le bateau désemparé se rapproche dangereusement de la tornade et tout semble perdu...

Dans le prochain épisode...[]

L'Esperanza a finalement franchi le détroit de Magellan. Mais elle est prise à nouveau dans une violente tempête. Le mât brisé, après une terrible bataille contre les éléments, le navire va sombrer avant d'avoir atteint le nouveau continent. Que vont devenir Esteban et Zia ? Vous le saurez en suivant le prochain épisode des Mystérieuses Cités d'Or.

Documentaire[]

Le détroit de Magellan est situé au sud du continent américain entre la Patagonie et la Terre de Feu. On pourrait penser qu’il s’agit d’un endroit où le climat est chaud. Bien au contraire. S’il se trouvait dans l’hémisphère nord, il serait à la hauteur des côtes du Labrador, au Canada.

Le détroit de Magellan n’est pas seulement un endroit très froid mais il est soumis aux conditions météorologiques les plus défavorables de la Terre. Les baleines, qui sont pourtant des animaux puissants, y sont rejetées sur la côte où elles meurent en grand nombre. Se perdent-elles ou viennent-elles y mourir volontairement ? En tout cas, c’est un endroit lugubre. Il y souffle un vent du nord très violent contre lequel se heurte le courant marin du sud ; ce qui produit des vagues triangulaires qui peuvent facilement faire chavirer un navire qui viendrait s’y heurter.

C’est donc Magellan qui, le premier, franchit ce détroit. Son bateau, la Victoria, était long de vingt-trois mètres seulement. Au départ, l’escadre était composée de cinq navires mais à la fin du voyage, après une série de désertion et de mutinerie, il n’en restait plus que deux. L’équipage avait fini par désespérer sauf Magellan, convaincu qu’il trouverait un passage d’est en ouest vers les Indes.

Ce détroit dangereux restera l’unique voie maritime utilisable à travers le continent sud-américain jusqu'à l’ouverture du canal de Panama. Après la découverte de Magellan, de nombreux navires sombrèrent dans ce détroit. Si bien que les marins le surnommèrent le "Cimetière des bateaux". Aujourd’hui encore, certaines parties du détroit portent les noms sinistres du "Cap du Dernier Espoir" ou "Île du Désespoir".

Au revoir, à bientôt.

Navigation[]

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